L’histoire du leader qui s’est trompé de métier.
Par Janine Karam |
Quelque part dans nos organisations, ce type de leader existe encore : 🗣 Des mots, toujours des mots… Maître en monologues, il enchaîne les discours, s’efforçant de convaincre son équipe de lui faire confiance. Pourtant, il laisse derrière lui un sillage d’amertume et de frustration. Ses collaborateurs quittent la rencontre en entendant en boucle la chanson de Dalida : « Paroles, paroles et encore des paroles ». 🌠 Inspirant en réunion et décevant en action Il soigne son image, peaufinant des présentations minutieusement préparées, espérant éblouir. Mais bien vite, les promesses s’évanouissent, les ressources promises se volatilisent, les décisions annoncées se rétractent, et les suivis se transforment en rendez-vous manqués. Chaque projet ambitieux s’évapore dans des diapositives oubliées, jusqu’au prochain brainstorming 🦎 Le caméléon des tendances À chaque nouvelle mode de leadership, il prône des stratégies aussi puissantes qu’éphémères, espérant impressionner. Aujourd’hui, c’est le travail hybride, demain c’est 100 % présentiel, tout dépend du dernier podcast qu’il a écouté. Toujours prêt à surfer sur les tendances, mais sa boussole est défectueuse et son équipe finit par perdre le Nord. 🧍 Il l’a, la posture, mais… Il prêche la transparence, mais contourne chaque sujet délicat. Il parle d’intégrité, mais évite d’éclairer les zones d’ombre. Il prône la lumière sans jamais l’allumer, et laisse son équipe confuse dans l’obscurité. ⚖️ Autorité sans alignement Il dit une chose, fait son inverse, et sourit comme si personne ne s’en apercevait. Il se complaît dans l’autorité que son titre lui fournit tandis que le gouffre entre lui et ses collaborateurs devient une vallée. En fin de compte, il reste un acteur qui brille uniquement pour lui-même. Son équipe, elle, connaît déjà le dénouement de la pièce : les belles paroles ne valent rien sans la crédibilité pour les ancrer. Tant que cette illusion persiste, personne ne restera pour l’applaudir. La crédibilité n’est pas un rôle, c’est une réalité que l’on bâtit, action après action. Comme le disait Jack Welch, « construire la confiance en soi chez les autres constitue une part énorme du travail d’un dirigeant ». |