Brise-glace
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Dans une autre vie, j’ai travaillé pour une gestionnaire qui semblait tout droit sortie du film Le diable s’habille en Prada. Tous les midis, on recevait l’appel du portier : « Elle est arrivée !!». Cet avertissement sonnait comme un signal de tempête. Il fallait se préparer, mentalement surtout, à l’ouragan qui s’annonçait.
Je me souviens de plusieurs épisodes terrifiants, en voici un que je partage avec vous. Elle m’avait demandé de lui commander une salade d’un restaurant où j’appelais souvent pour elle. La salade arrive. Cinq minutes plus tard, un cri de scandale éclate : il n’y avait pas assez de citron. Elle m’engueule, me demande d’appeler le chef pour l’engueuler. J’ai transféré l’appel, la porte de son bureau grande ouverte, le haut-parleur branché… et j’ai entendu ce chef-cuisinier se faire démolir pour une histoire de citron.
Est-ce que je la respectais? Non. Elle me faisait peur. J’ai surtout appris à m’effacer pour qu’elle brille davantage. Oui, elle avait de l’élégance — la jeune femme que j’étais la trouvait même « très belle ». Mais elle imposait surtout son pouvoir d’intimidation et cette atmosphère de toxicité qui nous suivait du matin jusqu’à son départ tardif le soir. Son département était convoité, les résultats excellents. J’aurais pu apprendre énormément à ses côtés… mais la peur, le souci constant de lui plaire et d’éviter son abus psychologique prenaient toujours le dessus sur toute tentative de développement de ma part.
Plus tard, en arrivant au Québec, j’ai eu la chance de travailler chez Desjardins, sous le leadership d’un gestionnaire très différent : Luc Thibault. Au début, je l’appelais toujours « monsieur Thibault ». Pendant six mois, il a essayé de me convaincre que je pouvais simplement l’appeler « Luc » si je le souhaitais. Moi, je venais de loin, comme le dit Corneille dans sa chanson, d’une éducation bien stricte chez les sœurs religieuses. Il m’était très difficile de mettre de côté des endoctrinements profondément ancrés. N’ayez crainte : elles sont désormais analysées, assumées puis rangées dans un tiroir au sommet d’une haute tour, dont la porte en acier est fermée à double tour et la clé… jetée en enfer.
Un jour, il m’a dit quelque chose que je n’ai jamais oublié :
« Janine, nous sommes égaux ici. J’ai juste un rôle et des responsabilités différents du tien. Tu ne me respectes pas moins ou plus en m’appelant par mon prénom. Le respect, moi je souhaite le mériter auprès de mes collaborateurs. »
Ce leader voulait que le travail soit bien fait, bien entendu. Mais jamais il n’a eu recours à l’intimidation. Son autorité n’a jamais reposé pas sur la peur.
Et c’est là toute la différence. Trop souvent, on confond autorité et intimidation. Un leader n’a pas besoin d’écraser pour exister, ni de dominer pour obtenir des résultats. Son influence vient de sa capacité à inspirer, à susciter l’engagement et à reconnaître la valeur chez l’autre.
J’ai adoré la performance de Meryl Streep dans Le diable s’habille en Prada. Elle incarnait à merveille ce leadership basé sur la peur. Mais chaque fois que je revoyais ce film, je ne pouvais m’empêcher de penser à mon ancienne gestionnaire… et à tout ce qu’elle me faisait vivre à moi et à tous ses collaborateurs.
La question me hantait :
« Faut-il vraiment faire peur aux autres pour réussir? Est-ce que les résultats impressionnants qu’on associe à ce style de leadership pourraient être atteints autrement ? »
On ne fera jamais de film hollywoodien sur un « Luc Thibault ». Il n’avait pas de répliques assassines, ni la flamboyance, ni les excès nécessaires pour tenir le premier rôle dans un blockbuster. Mais il a gagné quelque chose de bien plus grand : mon respect sincère — et celui de toute son équipe.
Aucun cri pour du citron ne fera jamais pousser la loyauté et l’engagement.
Comme Michael Jordan l’a bien dit: « Mérite ton leadership tous les jours ».
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