Brise-glace
Un outil pratique et adaptable pour rendre vos rencontres plus dynamiques et engageantes!
Visionnaire et rigoureux. Inspirant, mais jamais paternaliste. Humble, mais expert. Solide comme un roc face aux tempêtes organisationnelles — avec violon dramatique en arrière-plan. Un portrait séduisant qui nourrit nos offres d’emploi et colore nos descriptions de poste.
Vous souriez, je présume. Vous savez autant que moi que ce leader parfait n’existe pas. S’il existait, il serait plus robot qu’humain. Dans la vraie vie, nos leaders arrivent au travail avec leur bagage émotionnel et relationnel. Exactement comme le reste du commun des mortels.
Avez-vous rencontré Valérie ? Oui, c’est celle qui transporte une sacoche bourrée d’impatience! Elle coupe la parole, tranche rapidement, et son équipe s’étouffe. Ses années à devoir prouver sa valeur l’ont rendue pressée d’aller droit au but. Et ses deux heures perdues chaque jour dans le trafic de l’A-40 n’arrangent rien.
Marc, lui, le gars dont le bureau est à côté de celui de Val, traîne une bonne malle de négativité. Rien n’est jamais assez bien. Ses échecs passés l’ont convaincu qu’il vaut mieux prévoir le pire que d’espérer. Ses maux de dos chroniques n’aident pas; ils ajoutent une couche de fatigue et de défaitisme à son état.
Et Nadia, oui Nadia, celle que tout le monde essaie d’éviter, déballe régulièrement ses sacs de frustration dans le corridor dès qu’elle croise quelqu’un… Sinon c’est dans le bureau de Martin, son patron. En plein divorce, son désarroi déborde dans ses journées de travail. Sa relation avec son adolescent en paie aussi le prix.
Et même Martin, le gestionnaire, n’y échappe pas. Sa vieille valise est bourrée de réflexes anciens : chaque problème est d’abord un risque, chaque erreur une preuve d’incompétence. Son réflexe automatique ? Microgérer plutôt que faire confiance à son équipe et la responsabiliser.
On répète souvent qu’il faut « serrer les dents » et avancer. Sauf que nos bagages nous collent à la peau, impossibles à déposer au vestiaire.
Ils sont faits d’apprentissages, de réactions et d’automatismes accumulés au fil du temps. Notre cerveau enregistre constamment des micro-réponses, créant des réseaux de « prêts-à-réagir » qui s’activent souvent plus vite que notre pensée consciente.
Résultat ? Sous pression, le « pilote automatique » prend le contrôle à notre insu : nos bagages s’installent dans le siège du conducteur et colorent nos communications et nos décisions. Difficile alors de moduler ses réactions et de bâtir une relation de confiance.
Un courriel envoyé sous le coup de l’émotion que nous avons regretté aussitôt après avoir appuyé sur « Envoyer ». Ou une remarque sèche lâchée en réunion, sans anticiper le malaise qui s’installe. Ou encore gestion d’un problème sensible évitée, jusqu’à ce que la tension devienne palpable dans l’équipe…
Une vaste étude publiée en 2016 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle que 70 % des adultes ont vécu au moins un événement traumatique (Benjet et al., 2016). Rappelez-vous de cela à votre prochaine réunion : 7 participants sur 10 risquent de porter des cicatrices invisibles… autant de bagages prêts à activer le pilote automatique.
N’ayez crainte : personne ne demande aux gestionnaires de devenir des thérapeutes improvisés. L’objectif est plutôt de les encourager à développer leur conscience de soi, première étape essentielle pour comprendre comment leurs propres bagages les influencent et prennent parfois le dessus.
Les chercheurs parlent de « travail émotionnel ». Pour nous, cela revient à apprendre à reconnaître ce que l’on transporte dans son bagage, décider ce que l’on choisit d’emballer ou de déballer au quotidien dans son rôle… et traduire ces choix en actions concrètes.
La Harvard Business Review observe que les leaders les plus performants connaissent leurs déclencheurs émotionnels et choisissent consciemment comment les gérer. Autrement dit, la performance ne repose pas seulement sur les compétences techniques ou les diplômes, mais surtout sur la capacité à naviguer avec conscience à travers ses émotions et ses expériences.
Et là, un effet domino se met en marche ! Un signal puissant de sécurité psychologique est envoyé à toute l’équipe, créant un espace où chacun se sent invité à exprimer ses idées, oser poser des questions et assumer ses erreurs. En somme : mieux gérer son propre bagage.
C’est ce que nous constatons régulièrement dans les organisations que nous accompagnons : quand les gestionnaires investissent dans leur conscience de soi, le climat d’équipe s’améliore, la performance s’élève, et l’innovation trouve enfin la place de s’exprimer.
Le leadership conscient ne transforme pas seulement le leader… il transforme tout l’écosystème autour de lui. Ce n’est pas de la magie. C’est l’humanité au travail, tangible, ressentie et contagieuse!
Prenez de temps en temps une pause réflexive, surtout après un échange difficile. Demandez-vous : « Est-ce mon bagage qui a pris le volant de la situation ? »
Nommez vos déclencheurs, identifiez les situations qui réveillent votre colère, votre impatience ou votre cynisme.
Déballez avec intention : reconnaissez les réflexes qui ne vous servent plus et décidez de les déposer. Si c’est difficile, demandez de l’aide. Certains bagages sont collants comme des tentacules de méduse!
Formez-vous à la conscience de soi, par des formations spécialisées, un accompagnement en coaching ou même une thérapie si nécessaire.
Favorisez le dialogue d’équipe; invitez vos collaborateurs à réfléchir à leurs propres bagages, dans un climat sécuritaire et sans jugement.
La vraie question n’est pas de savoir si vous êtes, ou voulez même le devenir, un leader parfait.
La perfection n’existe pas, et son concept est plate en maudit!
Elle n’inspire pas. Elle bloque l’évolution.
Alors commencez plutôt par vous demander :
« Quels bagages je choisis de garder ? Lesquels suis-je prêt à reconnaître, puis à déposer ? »
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« Janine, nous sommes égaux ici. J’ai juste un rôle différent du tien. Tu ne me respectes pas moins ou plus en m’appelant par mon
Identifiez celles que vous avez déjà mises en place et celles qui sont à développer.
Déployer un leadership moderne, performant et profondément humain n’a rien de simple. C’est exigeant. Parfois inconfortable. Mais surtout, c’est devenu essentiel.
C’est exactement ce que
L’art de poser des questions est l’outil principal du leader-coach, lui permettant de stimuler l’apprentissage, de faciliter la créativité, d’améliorer les performances, d’atténuer les risques
Que se passe-t-il quand la confiance est fragilisée au sein d’une équipe? Jorj nous en parle dans cette vidéo, en collaboration avec l’Ordre des CRHA:
Il nous fera plaisir de vous lire pour comprendre comment nous pourrons vous soutenir.